Maya Schweizer

Where Ivy Cracks the Wall

20,00  TTC


Cet ouvrage constitue une première monographie francophone de Maya Schweizer. Nous avions le désir de faire connaître le travail de cette artiste française qui vit depuis 15 ans en Allemagne, et dont l’œuvre est reconnue internationalement (Anren Biennale 2017, Berlinale 2017, VIFF 2017, Vienna Contemporary 2017, Irish Museum of Modern Art Dublin, POLIN Varsovie), mais encore trop peu en France.

Prenant comme point de départ l’exposition Die Luke, eine Fliege und dort die Puschkinallee (La trappe, une mouche et là-bas la Puschkinallee) au Kunsverein de Leipzig en 2018, cette publication propose, plutôt qu’un catalogue, un regard rétrospectif sur l’ensemble des dernières réalisations de Maya Schweizer, autour de l’idée du film monument/sculpture/rituel.

Ce livre met en exergue le corpus de films comprenant :

  • – Regarde par ici,… Und dort die Puschkinallee (2018)
  • – A Tall Tale (2017)
  • – Texture of Oblivion (2016)
  • – A Memorial, a Synagogue, a Bridge and a Church (2012)

Le corpus illustre une variation de registres narratifs autour d’un motif central qui anime le travail de Maya. Ce motif, la mémoire, vacillant comme le sont les souvenirs, est capté par le geste cinématographique. Attentive aux espaces, aux murs, aux pierres la caméra performe autour du mémorial, le réactivant par ce rituel. Le film, montage-collision des images et des sons, en donnant une forme à la survivance des histoires (le Nachleben d’Aby Warburg), devient lui-même un fétiche, un film-monument.

Cet ouvrage met en lumière l’articulation et le développement de ces dispositifs et de ces motifs dans l’œuvre de Maya grâce à des textes critiques forts. Nous sommes fières d’avoir pu réunir autour de cet exercice cinq excellents auteurs franco-allemands. Nous les avons invités à écrire en prenant pour point de départ l’analyse d’un ou plusieurs films, et à en donner une interprétation libre et singulière.

Le travail de Maya Schweizer se concentre sur les modes de transmission (ou d’oubli) des histoires. S’attachant aux lieux et aux objets qui rendent ces histoires (et l’Histoire) tangibles, elle en propose une représentation cinématographique ; des films-monument qui décrivent le mouvement du temps dans l’espace, collectant au passage les souvenirs fragiles. La main-camera touche la pierre, le monument ouvre la voie aux émotions.

Les choix graphiques répondent au souhait de Maya Schweizer de rendre compte de sa méthode de travail, qui consiste en substance à déposer des images/fragments sur un support/pellicule et à en proposer des assemblages, des superpositions pour composer des récits plus ou moins parcellaires.

Textes :

  • Pascale Cassagnau, Maya Schweizer, l’insulaire de tous les jours
  • Christa Blümlinger, Cinéplastiques de Maya Schweizer – À propos de A Memorial, a Synagogue, a Bridge and a Church
  • Evgenia Giannouri, Short Story of A Tall Tale
  • Beatrice von Bismarck, Kilian Schellbach & Maya Schweizer (conversation), Die Luke, die Fliege und dort die Puschkinallee
  • Adeena Mey, Textures of In/visibility. Maya Schweizer’s Exhibitionary Cinematism
  • Holger Schulze, Haunted Sonarios: Sonic Traces in the Works of Maya Schweizer

Informations techniques :

  • Sortie: Juin 2019
  • Éditeur : Naima éditions – Bureau Berlinois : Manon Piel, Agathe Lacroix
  • Traductions : Matthew Cunningham, Philippe Mothe, Jacqueline Todd
  • Proofreading : Sandra Bürgel, Nolwenn Chauvin, Sonja Hornung, Sabine Weier
  • Graphisme : Charlotte Collin – Formula Studio
  • Impression : Imprimerie Medialis, Berlin
  • Format : 17 x 23,7 cm – 108 pages – cousu collé
  • Langues : français, allemand, anglais
  • Distribution : Presses du Réel

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